S’il existait un traitement rapide, efficace et définitif pour l’éjaculation précoce, il n’y aurait plus d’éjaculation précoce. Alors, quels sont les traitements disponibles et que peut-on en penser ?

Les médicaments en comprimés

Actuellement, il existe un médicament en comprimé à prendre avant une relation sexuelle, le Priligy®. Il retarde l’éjaculation, et multiple par trois la durée de la pénétration. Mais il a simplement un effet suspensif et quand on cesse de le prendre, le problème reste entier. C’est donc plutôt une aide qu’un traitement qui soigne l’éjaculation précoce.


Les médicaments anesthésiques

Ils anesthésient le gland, se présentent sous forme de gel ou de spray (Fortacin®) ce qui permet de ressentir moins de sensations, d’excitation… mais qui est moins agréable. C’est également une solution passagère qui n’apprend pas à prendre le temps avant le déclenchement de l’éjaculation.


Les préservatifs retardant

Ils contiennent un anesthésique local, le même que celui des spray ou des gels. L’avantage est que c’est discret à utiliser (cela se présente comme un préservatif normal) et que le préservatif recouvrant le gland, l’effet de l’anesthésique a tendance à être plus durable. Le problème, avec ou sans préservatif, c’est la diminution des sensations qui peut amoindrir le plaisir, rendre pour certains difficile l’éjaculation et même entraîner parfois des pannes d’érection.


L’anneau pénien

C’est un ustensile resserrant la base du pénis qui est parfois bien efficace pour retarder l’éjaculation. Mais ce n’est pas toujours facile à mettre en place devant la (le) partenaire, et cela n’apprend rien des habiletés à savoir retarder l’éjaculation.


Tous ces traitements présentent une certaine efficacité, mais ne sont pas pour autant des solutions durables. Cependant, ils sont parfois formidables quand, à cause de l’éjaculation précoce, un couple va mal, que le stress monte (rendant encore plus difficile l’apprentissage de la méthode pour se débarrasser définitivement de l’éjaculation précoce). Ils peuvent ainsi permettre de se trouver plus zen parce qu’on se dit : la solution n’est pas parfaite, mais elle existe !

Les exercices des premiers sexologues

Dans les débuts de la sexologie, les sexologues d’autrefois avaient déjà conscience de la nécessité d’apprendre les habiletés corporelles nécessaires pour retarder l’éjaculation. Ils avaient mis au point des méthodes comme le squeeze ou le stop and go qui présentent encore un intérêt aujourd’hui, même si, depuis, les recherches en ce domaine ont progressé...

L’approche sexo-corporelle

Apprendre pour durer plus longtemps d’après des recherches plus récentes:

Si l’éjaculation précoce est en partie génétique (même avec une éjaculation trop rapide, on est pourtant aussi doué que les autres !), quand un homme a une tendance naturelle à la rapidité, il a besoin d’apprendre à la retarder. Apprendre à son corps à prendre son temps et ne pas se précipiter. Et cela ne se fait pas en quelques minutes, mais en quelques heures d’exercices, de respirations, et de relations sexuelles...

L’avantage, c’est que cet apprentissage est durable. Une fois acquis, le corps ne l’oublie pas. L’inconvénient, c’est qu’il faut prendre le temps de l’apprentissage. Et c’est un investissement très rentable pour le plaisir partagé. Pour cela, il est possible de consulter un sexologue près de chez vous ou d’apprendre ces méthodes grâce à et supervisé par le Dr Pascal de Sutter et le Dr Alexandra Hubin.